En ouvrant son secteur de jeux d’argent en ligne, l’Ontario bat des records !

Les chiffres ne mentent pas ! L’Ontario est bel et bien en train de battre les records avec son marché ouvert et réglementé des jeux en ligne. Depuis 2022, on note une forte croissance des revenus du secteur qui va en s’accroissant. Il faut dire que la décision d’ouvrir son marché au secteur privé vaut le coup. Entre les milliards de dollars misés et la migration croissante des joueurs ontariens vers les plateformes légales, l’industrie semble se porter mieux que jamais.

Les chiffres clés

Selon les récents rapports du marché, en Août 2025, le marché ouvert et réglementé de l’Ontario enregistrait 8,14 milliards de dollars de mises totales. Ceci représente une hausse d’environ 34,6% comparé aux chiffres de la même période en 2024. C’est l’une des meilleures croissances du marché depuis l’ouverture de son marché en 2022. La dernière fois qu’il atteint un record aussi important, c’était en Mai 2022. Le secteur doit cette hausse au marché des paris qui représente 89% du chiffre d’affaires avec un apport de 7,2 milliards de dollars. Du côté des jeux de casino en ligne Ontario, les revenus s’élèvent à 267,8 millions de dollars.

Toujours dans cette période d’Août 2025, les paris sportifs ont atteint 765 millions de dollars canadiens. C’est une augmentation conséquente de 15,2% par rapport aux résultats de l’année passée à la même période. De son côté, le poker peer-to-peer (poker entre pairs ou P2P) connaît aussi une hausse de 9% par rapport au mois de Juillet 2025. Elle se chiffre en millions de dollars canadiens, soit 151.

L’exercice 2024-2025 qui s’était achevé en Mars 2025 rapporte une croissance annuelle de 82,7 milliards de dollars en mises et 3,2 milliards de dollars en recettes de jeux brutes. Dans ce total des mises, les jeux de casinos représentent 69,6 milliards de dollars, les paris (sportifs, électroniques, propositionnels, de nouveauté, et d’échanges) équivalent à 11,4 milliards de dollars et le poker peer-to-peer, 1,7 milliards de dollars. En ce qui concerne le total des recettes de jeux brutes, les jeux de casino font un apport de 2,4 milliards de dollars, les paris, 724 millions de dollars et le poker entre pairs rapporte 66 millions de dollars.

Aucune autre province canadienne n’a encore jamais réussi à atteindre ces sommets. Il s’avère que leur système monopolistique n’est pas en mesure de concurrencer le modèle ontarien encore moins de réaliser des chiffres aussi impressionnants.

L’ouverture du marché, une solution devenue une aubaine

2022 marque une étape cruciale pour la province ontarienne et son secteur du jeu en ligne. C’est en cette année que la donne a changé pour l’industrie des jeux dans la province. Elle a créé iGaming Ontario pour réguler et superviser le nouveau marché ouvert et réglementé les jeux en ligne en Ontario.

Les opérateurs de jeux privés qui remplissent les conditions fixées par le régulateur et sont désireux de proposer leurs services légalement sur le territoire ontarien peuvent désormais obtenir une licence de jeu. Cette licence représente une autorisation d’opérer officielle et le gage qu’il s’agit d’une plateforme légale et réglementée. C’est aussi la preuve que le site de jeu protège les joueurs et répond aux normes élevées de l’Ontario en matière d’intégrité et de jeu responsable.

Cette mesure a naturellement fait croître le marché d’une façon spectaculaire. En Août 2025, le nombre de comptes joueurs actifs dépassait 1,016 millions sur les sites réglementés contre 718 000, il y a un an seulement. Actuellement, 49 exploitants proposant 84 sites de jeux sont agréés par iGaming Ontario. Une étude d’IPSOS, commandée par Jeux en ligne Ontario et la Commission des alcools et des jeux de l’Ontario (CAJO), relève que depuis l’ouverture du marché, 83,7 % des joueurs ontariens jouent sur les sites réglementés. En réalité, l’ouverture du marché a résolu un problème de longue date et auquel sont confrontées pratiquement toutes les provinces canadiennes.

Pourquoi libéraliser le marché ?

La décision d’ouvrir son marché des jeux en ligne à la concurrence n’est pas née sur un coup de tête. Il s’agit au contraire d’une décision mûrement réfléchie qui a pour but premier d’inhiber l’offre illégale. Le marché gris gangrène le secteur et ce dans de nombreux pays. En Ontario, au Québec, en Alberta et autres, les offres de jeux illégales pullulent sur le net, gagnent du terrain et de l’audience, tout en mettant en péril la sécurité des joueurs.

Malgré le monopole, les précautions et sensibilisations, le secteur gris gagnait une grande part du marché. Non seulement les joueurs n’étaient pas en sécurité, mais le gouvernement perdait aussi des revenus fiscaux. C’est pour pallier ce problème que l’Ontario a décidé de lancer le marché concurrentiel réglementé. Désormais, comme l’expliquait l’ancien président du Conseil d’administration de iGaming Ontario, Heidi Reinhart, « l’Ontario possède un marché des jeux en ligne véritablement dynamique, avec un solide réseau d’opérateurs et une offre de jeux de classe mondiale pour les joueurs ».